Analyzing suicide phenomenon in El Bayadh region in 2022 according to some variables
Автор: Bensefia M., Maaziz A., Mezi Kh., Sekkakou H.
Журнал: Science, Education and Innovations in the Context of Modern Problems @imcra
Статья в выпуске: 7 vol.8, 2025 года.
Бесплатный доступ
L'objectif de cette étude était de toucher et d'analyser le phénomène du suicide dans la région d’El Bayadh en 2022, en fonctio n de certaines variables. Le chercheur a utilisé dans son étude la méthode de l'analyse de contenu. Les résultats de l'étude ont mis en évidence plusieurs points importants, notamment : le taux de suicide est plus élevé chez les hommes par rapport aux femm es ; le taux de suicide est plus élevé chez les célibataires par rapport aux personnes mariées ; le taux de suicide est plus élevé au centre ville par rapport à la périphérie ; l'utilisation de la pendaison est la méthode de suicide la plus répandue. L'étu de a recommandé de fournir un soutien financier et moral pour trouver des solutions efficaces à ce phénomène.
Analysis, phenomenon, suicide, variables. Analyse, phénomène, suicide, variables
Короткий адрес: https://sciup.org/16010879
IDR: 16010879 | DOI: 10.56334/sei/8.7.56
Текст научной статьи Analyzing suicide phenomenon in El Bayadh region in 2022 according to some variables
© 2025 The Author(s). Published by Science, Education and Innovations in the context of modern problems (SEI) by IMCRA - International Meetings and Journals Research Association (Azerbaijan). This is an open access article under the CC BY license .
Le phénomène du suicide est devenu l'une des manifestations les plus dangereuses de notre monde contemporain. Il est lié à la chose la plus précieuse que possède l'homme, à savoir son âme et son esprit, que le Créateur, le Tout-Puissant, lui a donnés. C'est un problème qui préoccupe les chercheurs et la société dans son ensemble. En effet, l'homme a naturellement tendance à protéger sa vie, à éviter les blessures et la douleur, et à rechercher le confort et à inventer des outils pour faciliter sa vie, c'est-à-dire à s'accrocher à "la force de la vie". Cependant, il y a des circonstances et des moments où une personne se retrouve obligée de se sacrifier, soit en partie, soit complètement, pour une cause plus élevée que la simple préservation de soi-même. Par exemple, un combattant peut donner sa vie pour sa nation, tout comme une personne ordinaire peut subir une opération chirurgicale ou une ablation pour préserver le reste de son corps. Ces actes peuvent être compris, expliqués et justifiés car ils servent l'instinct de préservation, à la fois individuelle et de l'espèce. Cependant, ce qui déconcerte, ce sont les cas où certaines personnes se font du mal ou se tuent sans raison logique apparente et justifiée. La gravité de ce phénomène est amplifiée par les statistiques croissantes enregistrées chaque année par les organisations internationales et de santé, avec un suicide toutes les 40 secondes dans le monde.
Les pays arabes font partie des pays qui ne fournissent pas d'informations précises et crédibles sur les causes du suicide et les tentatives de suicide qui se produisent quotidiennement, en raison de la nature des structures sociales, culturelles et religieuses dominantes dans ces pays. De plus, il manque d'agences ou de centres de recherche indépendants des organismes officiels capables de fournir des informations de manière impartiale. Les chercheurs dans le domaine du suicide sont souvent contraints de se fier à d'autres sources telles que les journaux et les pages internet.
La société algérienne a connu d'importants et rapides changements depuis son indépendance, qui ont touché différents domaines de la vie, entraînant divers problèmes, dont le suicide des jeunes, considéré comme la deuxième cause de décès. Les scientifiques se sont intéressés à étudier ce phénomène dans le but de l'éradiquer, ou du moins de le réduire autant que possible, car il représente le sommet de la tragédie humaine. De nombreuses études dans différentes sociétés ont mis en évidence les principales causes du suicide des jeunes, comme les mauvaises conditions économiques, la sévérité des lois, la répression politique et sociale, la désintégration des familles, le manque d'influence religieuse et l'échec des relations sociales et affectives, la profonde tristesse et la complexité de la vie qui dépassent la capacité de tolérance des individus.
-
Section I: Le cadre méthodologique de la recherchePremière Chapitre : Problématique de la recherche
Le comportement suicidaire est ancien dans l'histoire de la société humaine, mais malgré son ancienneté, la recherche scientifique sur le sujet est relativement récente par rapport à d'autres sujets.
En raison de la propagation croissante de ce phénomène dans la région d’El Bayadh d'une année à l'autre, nous avons enregistré trois cas de suicide en 2020, ainsi que 20 tentatives de suicide. En 2021, le nombre de comportements suicidaires a augmenté pour atteindre 16 cas de suicide accomplis et 10 tentatives de suicide. Quant à l'année 2022, elle a connu une augmentation plus importante par rapport aux deux années précédentes, avec 41 cas de comportements suicidaires, dont 22 cas de suicide et 19 tentatives de suicide. Les chiffres du suicide dans la région d’El Bayadh sont devenus effrayants en tant que phénomène étranger nécessitant une attention urgente pour son caractère dangereux. C'est ce qui nous a poussé à entreprendre cette modeste recherche afin d'analyser ce phénomène en fonction de certaines variables en 2022. Nous cherchons à comprendre les raisons qui ont poussé les jeunes de cette région à mettre fin à leurs vies, sachant que la région d’El Bayadh n'est pas très différente des autres régions en termes de situation économique, sociale et culturelle.
La problématique actuelle se résume donc à tenter d'analyser le phénomène du suicide en fonction de certaines variables , en utilisant les statistiques des comportements suicidaires dans la région de El Bayadh obtenues auprès des services de sécurité du gouvernorat et de la protection civile pour la période allant de janvier à novembre 2022. Les statistiques sont le meilleur moyen d'étudier le phénomène du suicide car il n'est pas facilement observable directement, et il est difficile de le soumettre à des entretiens.
Paragraphe 1 : question de départ
Pour répondre à cette problématique principale, nous avons formulé les questions secondaires suivantes :
-
a) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction du type de comportement suicidaire ?
-
b) Quelle est l'analyse du phénomène du en fonction du sexe des suicidés ?
-
c) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction de l'âge des suicidés ?
-
d) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction de l'état civil des suicidés ?
-
e) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction du lieu de résidence des suicidés ?
-
f) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction du moyen de suicide utilisé ?
-
g) Quelle est l'analyse du phénomène du suicide en fonction des raisons spécifiques des suicidés ?
Paragraphe 2 : Importance de l'étude :
- L'importance de l'etude du phenomene du suicide et sa sensibilite en raison de sa modernite et du faible nombre d'études qui l'ont abordé, du moins selon la connaissance du chercheur. Il est considéré comme un tabou ou une question interdite et le silence qui entoure le suicide, qu'il soit commis par la famille ou tenté, encourage la propagation et l'augmentation de ce phénomène.
- La propagation de ce phenomene chez les jeunes et les adolescents, cette categorie etant essentielle pour l'equilibre social et économique partout et à tout moment. Ce phénomène est également répandu chez les deux sexes, en particulier chez les filles, où le taux de tentatives de suicide est plus élevé chez les femmes, tandis que le taux de suicides réussis est plus élevé chez les hommes.
- L'augmentation rapide du nombre de suicides dans la wilaya d'El Bayadh est une etrangete pour la societe d'El Bayadh, qui se caractérise par des traditions très strictes qui rendent la vie sacrée.
Paragraphe 3 : Objectifs de l'étude :
- Observer et analyser le phenomene du suicide dans la region d'El Bayadh en 2022 a partir des statistiques obtenues auprès de la Direction de la Protection Civile, en fonction de certaines variables liées au sexe du suicidé, à son âge, à sa situation sociale, à son lieu de résidence, à sa méthode de suicide et aux raisons sous-jacentes à cet acte.
- Formuler des conclusions et des recommandations qui pourraient contribuer a reduire le phenomene dans la zone d'étude.
Deuxième Chapitre : Termes de l'étude :
Paragraphe 1 : Concept du suicide :
Tel est le propos introductif d’Émile Durkheim, en 1897, à son étude sur le suicide, dont il donne la définition suivante : On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle-même, et qu’elle savait devoir produire ce résultat. La tentative, c’est l’acte ainsi défini, mais arrêté avant que la mort en soit résultée. » (Durkheim, 2007, p. 5.)
Paragraphe 2 : Concept de tentative de suicide :
C'est une tentative de mettre en œuvre l'action sans atteindre la mort effective en tant que conséquence directe. Le terme "tentative de suicide" est un terme juridique pour désigner les mesures prises pour réaliser l'action sans atteindre la mort réelle. L'acte qui ne se termine pas par la mort est considéré comme une tentative, et l'acteur est considéré comme ayant entrepris l'action, c'est-à-dire y ayant participé.
Paragraphe 3 : Comportement suicidaire :
Les chercheurs contemporains tendent à regrouper le suicide, la tentative de suicide, la menace de suicide et des actions équivalentes sous le terme de comportement suicidaire. ، (Roland D, BAROU F,1997, p. 1037.)
Selon eux, le comportement suicidaire est un processus complexe, commençant par une idée suicidaire latente, puis évoluant à travers différentes étapes, de la méditation active du suicide à l'accumulation de tentatives de suicide chez l'individu. Le positionnement de l'individu dans ce processus varie en fonction de l'influence des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux." (Maameria, 2007, p. 78.)
Troisième Chapitre :Paragraphe 1 : Études précédentes
L’ouvrage d’Émile Durkheim, Le Suicide. Étude de sociologie, paru en 1897, est une étude sociologique empirique considérée comme l’un des livres fondateurs de la démarche sociologique. Où Émile Durkheim met en œuvre les principes méthodologiques qu'il a préalablement définis dans Les Règles de la méthode sociologique. Dans cet ouvrage, il défend l'idée selon laquelle le suicide est un fait social à part entière – il exerce sur les individus un pouvoir coercitif et extérieur – et, à ce titre, peut être analysé par la sociologie. Ce phénomène, dont on pourrait penser de prime abord qu'il est déterminé par des raisons relevant de l'intime, du psychologique (Berrios G E & Mohanna M, 1990, p. 156.)
La statistique montre en effet que le suicide est un phénomène social normal : il est un phénomène régulier que l'on retrouve dans la plupart des sociétés et, au sein de chaque société, les taux de suicide évoluent relativement peu. « Ce qu'expriment ces données statistiques, c'est la tendance au suicide dont chaque société est collectivement affligée » (E. Durkheim, 2007, p.14)
Des études sur le suicide avaient été réalisées avant Durkheim, mais elles ne proposaient pas d'explications sociologiques de ce phénomène, contrairement à lui. Ces études reconnaissaient l'influence des facteurs sociaux sur le suicide, mais elles abordaient des considérations telles que la race, le climat et les troubles mentaux pour expliquer pourquoi certains individus étaient enclins au suicide. En revanche, Durkheim considère que le suicide est une "réalité sociale" qui ne peut être expliquée que par d'autres faits sociaux. Le suicide va au-delà de la simple agrégation de faits isoles car il represente une phenomene qui presente des modeles de caracteristiques. ( Giddens A, 2005, p. 68)
Paragraphe 2 : la typologie des suicides
Durkheim va d'abord s'attacher à dégager les causes du suicide et ensuite proposer une typologie des suicides, selon leurs causes.
le suicide égoïste, établi à partir de l’analyse de relations entre taux de suicide et facteurs religieux (pratiques, morale, représentations) ou variables liées à la structure familiale. E. Durkheim formule à ce propos cette règle : « le suicide varie en raison inverse du degré d’intégration des groupes sociaux dont fait partie l’individu » (E. Durkheim, 2007, p.223)
A- le suicide altruiste est celui de personnes agees ou malades, de femmes veuves ou de militaires, personnes qui commettent leur acte apparemment pour soulager leurs proches, ce qui met en évidence leur dépendance à l’égard des codes sociaux de leur communauté d’appartenance ;
-
B- le suicide anomique atteste d’une dereglementation de la societe au sens d’une reduction du pouvoir de la societe sur l’individu, comme le révèlent les crises économiques et d’autres troubles qui perturbent l’ordre collectif : « l’état de dérèglement ou d’anomie est donc encore renforcé par ce fait que les passions sont moins disciplinées au moment où elles auraient besoin d’une plus forte discipline » (E. Durkheim, 2007, p.281);
C- le suicide fataliste , qui « resulte d’un exces de regiementation ; celui que commettent les sujets dont l’avenir est impitoyablement muré, dont les passions sont violemment comprimées par une discipline oppressive. C’est le suicide des époux trop jeunes, de la femme mariée sans enfant » (E. Durkheim, 2007, p.311).
Paragraphe 3 : Procédures d'étude :
-
• Méthodologie : Dans notre recherche, nous avons adopté la méthode d'analyse de contenu, en nous basant principalement sur les statistiques du corps de la Protection Civile à El-Bayadh, ainsi que sur les services de la Protection Civile à El-Bayadh pour l'année 2022. Les données ont été collectées, analysées et présentées dans des tableaux.
-
• Population d'étude : Population d'étude et taille de l'échantillon : La population d'étude est composée des résidents de la wilaya (région) d'El-Bayadh qui ont commis des suicides, selon les statistiques disponibles, et leur nombre s'élève à 22. Ils constituent ainsi l'échantillon de l'étude."
Section 2: Présentation et discussion des résultats de l'étude :
Première Chapitre : Présentation des résultats de l'étude :
-Paragraphe 1 : Première question :
-
• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El-Bayadh selon le type de comportement suicidaire ?
Le tableau (01) présente les fréquences et les pourcentages du phénomène du suicide dans la région d ' EL BAYADH selon le type de comportement suicidaire.
Type comportement suicidaire |
de Suicides |
% |
Tentatives de suicide |
% |
Hommes |
16 |
39,02 % |
6 |
14,63 % |
Femmes |
6 |
14,63 % |
13 |
31,71 % |
Total |
22 |
53,66 % |
19 |
46,34 % |
À partir du tableau (01), les statistiques indiquent que le comportement suicidaire dans la région d’El Bayad a atteint 41 cas de comportements suicidaires, dont 22 cas chez les hommes, soit 53,66 %, et 19 cas chez les femmes, soit 46,34 %. Ce comportement suicidaire varie entre le suicide réel aboutissant à la mort, où nous avons enregistré 22 cas sur les 41 comportements suicidaires, soit 53,66 %, avec un taux plus élevé chez les hommes atteignant 39,02 %, contrairement aux femmes dont le taux est de 14,63 %. Quant aux tentatives de suicide, elles ont atteint 19 cas, soit 46,34 % du total des comportements suicidaires, avec un taux de tentative de suicide plus élevé chez les femmes par rapport aux hommes. Il s'agit de tentatives de suicide non abouties, avec une intention de mourir, mais ce comportement suicidaire est faiblement exécuté et réalisé.
L'objectif n'est pas la mort, mais plutôt de communiquer un chantage, un appel à l'aide ou une détresse à autrui. Par conséquent, la gestion est faible et non cohérente, et parfois ils annoncent leur intention de se suicider avant de passer à l'acte, avec seulement quelques minutes de préparation, en indiquant aux autres la méthode, le lieu et le moment (Ahmed Ayyash, 2003, p.73).
Il existe également une autre approche pour comparer le suicide et la tentative de suicide par le chercheur (Kreitman) et d'autres chercheurs, en particulier en Europe, qui utilisent et préfèrent le terme "para suicide" ou tentative de suicide partiel. Ils justifient leur choix en disant que les caractéristiques des personnes qui tentent de se suicider sont totalement différentes de celles des personnes qui réussissent à se suicider.
Nous notons que les tentatives de suicide chez les femmes, soit 31,71 %, sont supérieures à celles chez les hommes, soit 14,63 %. Les femmes se caractérisent par leur plus grande souplesse émotionnelle, leur sentiment et leur indécision dans la prise de décision. Elles n'ont donc pas de difficulté à exprimer leurs problèmes et à en parler avec d'autres personnes, car elles ont la capacité de les surmonter par le biais de canaux d'évacuation émotionnelle, ce qui les amène le plus souvent à éviter d'utiliser des méthodes décisives et violentes lorsqu'elles tentent de se suicider. En effet, Richardson et al. (1992) indiquent que les hommes sont plus motivés dans leurs tentatives de suicide réussies que les femmes, car les hommes craignent d'être socialement indésirables.
Paragraphe 2 : Deuxième question :• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du sexe des suicidés ?
Le tableau (02) illustre les fréquences et les pourcentages du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du sexe des suicidés.
Variable |
Catégories |
Fréquences |
Pourcentage (%) |
|
Hommes |
16 |
72,73 % |
||
Sexe des suicidés |
Femmes |
6 |
27,27 % |
|
Total |
22 |
100 % |
Selon le tableau (02), il semble que le suicide soit plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Les statistiques complètes sur le suicide en 2022 dans la wilaya d'El Bayadh indiquent que 72,73 % du nombre total de suicidés étaient des hommes, contre seulement 27,27 % de femmes. Nous constatons donc que le suicide masculin dépasse le suicide féminin, ce qui correspond à l'une des conclusions de l'étude de Durkheim sur le suicide, qui indique en majorité que 535 – , | Issue 7, Vol. 8, 2025
Analyzing suicide phenomenon in El-Bayadh region in 2022 according to some variables
Bensefia Mohamed, Maaziz Abdelkader, Mezi Khadija, Sekkakou Houria les hommes sont plus enclins au suicide que les femmes. Il existe plusieurs explications à ce phénomène, car les hommes ont tendance à cacher leurs émotions. Le problème réside dans la façon dont les hommes perçoivent les maladies mentales. Beaucoup d'entre eux n'aiment pas admettre qu'ils souffrent d'une maladie mentale et hésitent à demander une consultation psychologique. Ils ont moins conscience des pressions et des troubles psychologiques qui les affectent, et cela peut être attribué au fait que de nombreuses sociétés encouragent les hommes à montrer de la force et de la résilience en gardant le silence sur leurs faiblesses devant les autres. L'homme ne pleure pas et ne partage pas ses soucis avec autrui, considérant la dépression comme un signe de faiblesse, et la maladie mentale est stigmatisée, ce qui accroît le risque qu'ils se tournent vers le suicide. Ils optent donc pour des méthodes plus radicales et violentes qui
Dans la littérature psychiatrique, il existe une distinction entre les idées suicidaires et les actes suicidaires. Les femmes sont plus enclines à tenter de se suicider, peut-être pour attirer l'attention, tandis que les hommes n'hésitent pas à passer à l'acte, poussés par la société à mettre en œuvre leur décision. Ils ne trouvent pas d'échappatoire. Ainsi, Ahmed Ali, psychiatre, explique les raisons qui poussent les hommes au suicide.
Paragraphe 3 : Troisième question :
-
• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction de l'âge des suicidés ?
Le tableau (03) illustre les fréquences et les pourcentages du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction de l'âge des suicidés.
D'après le tableau (03), nous constatons que la catégorie la plus encline au suicide dans la région d'El Bayadh en 2022 est celle des jeunes âgés de 20 à 49 ans, avec un pourcentage de 59,09 % du nombre total de suicidés, qui s'élève à 22 pour la même année. Les hommes représentent 50 % de ce groupe, tandis que les femmes représentent seulement 9,09 %. Nous observons également que le taux de suicide pour la catégorie des moins de 20 ans est de 27,27 %, avec un taux de suicide féminin de 18,18 %, soit le double du taux de suicide masculin. Le suicide reste rare chez les enfants avant l'adolescence et est principalement un problème lié aux adolescents, en particulier entre 15 et 19 ans. De nombreux adolescents tentent de se suicider, mais le nombre de ceux qui réussissent à le faire est inférieur. Dans notre étude, nous avons trouvé six cas de suicides entre 12 et 18 ans, dont trois étaient attribués au sentiment de colère des enfants suicidaires envers leur famille en raison des reproches qu'ils ont reçus pour leurs mauvais résultats scolaires et leur échec à progresser. Cela a créé des problèmes familiaux qui les ont rendus incapables de supporter cette colère et l'ont dirigée vers eux-mêmes ("Ils regretteront après ma mort"). La difficulté de communiquer avec les parents peut également augmenter le risque de suicide.
Pour les personnes âgées de 50 ans et plus, le résultat du suicide est surprenant, car il représente 13,64 % du nombre total de suicidés pour la période mentionnée ci-dessus. Environ 66,67 % des trois cas enregistrés de suicide dans la région concernaient la catégorie des 50 ans et plus (le cas le plus âgé avait 74 ans) en réponse (au moins en partie) aux troubles mentaux tels que la dépression sévère. Aucun cas de suicide n'a été enregistré pour les femmes et aucune tentative de suicide n'a été signalée pour les deux sexes après l'âge de 50 ans.
Les résultats concernant la catégorie des plus de 50 ans vont à l'encontre de l'hypothèse vraie jusqu'à présent, et depuis l'époque de Durkheim, qui affirme que le taux de suicide augmente avec l'âge, quel que soit le sexe, etc. (Mourice G, 1985, pp 42-46). ، C'est vrai dans la plupart des sociétés occidentales, mais cela semble différent dans la société algérienne et maghrébine en général. Selon une étude épidémiologique réalisée à l'hôpital universitaire de Constantine 536 – , | Issue 7, Vol. 8, 2025
Analyzing suicide phenomenon in El-Bayadh region in 2022 according to some variables
Bensefia Mohamed, Maaziz Abdelkader, Mezi Khadija, Sekkakou Houria en 1987 par le Professeur Ben Smaïl, les caractéristiques principales du suicide chez les Maghrébins ont été identifiées. Parmi celles-ci, il a été constaté que 80% des personnes qui se sont suicidées étaient des jeunes adultes, avec 40 ans comme âge maximum (Belkacem Bens Mail, 1999, p.17). Ces résultats sont cohérents avec ceux de notre étude, où nous avons enregistré un taux de 86,36% des suicides chez les personnes âgées de 12 à 40 ans.
Variable |
Catégories |
Homme |
% |
Femme |
% |
Total |
% |
Situation matrimoniale du suicidé |
Célibataire |
12 |
54,55% |
4 |
18,18 % |
16 |
72,73% |
Marié |
4 |
18,18% |
1 |
4,55% |
5 |
22,73% |
|
Divorcé |
0 |
00 % |
0 |
0 % |
0 |
0 % |
|
Veuf |
0 |
00 % |
1 |
4,55% |
1 |
5,00% |
Cette tendance peut être attribuée à la nature de la période de jeunesse, qui est souvent caractérisée par des pressions, des difficultés et des ambitions, surtout dans une société en transition comme celle de la région d'El-Bayadh, avec une population moyenne d'âge de 29 ans et où la jeunesse représente 43,87% de la population totale de 70 316 habitants selon les dernieres statistiques.) (/
Selon la perspective de la désorganisation sociale en termes de rôle, l'augmentation continue des comportements suicidaires n'est pas inévitable. Ce n'est pas parce que les jeunes sont jeunes qu'ils se suicident davantage, mais plutôt parce qu'ils sont plus susceptibles d'être affectés par les bouleversements sociaux qui influencent leur construction identitaire (Belkacem Bens Mail, 1999, p.18).
En outre, la position privilégiée des personnes âgées joue également un rôle. Il est probable que le maintien de l'intégration sociale et le fait de bénéficier de la valeur, de l'honneur et des remerciements de tous, éloignent les personnes âgées du suicide et même de l'idée même d'y penser. Cela résulte des valeurs islamiques qui encouragent le respect des personnes âgées dans nos sociétés, ainsi que des liens sociaux qui témoignent de la considération, de l'appréciation et de l'affection, ce qui aide les personnes âgées à préserver leur estime de soi, à affronter la vieillesse avec force, à éviter la dépression et à s'éloigner de l'idée de s'autodétruire ou de mettre fin à leurs vies.
Cela explique les taux de suicide relativement faibles chez les personnes âgées dans la région d'El-Bayadh, en particulier, et dans la société algérienne en général. Le pourcentage des personnes âgées dans la wilaya de Béjaia est de 2,62% pour la tranche d'âge de 75 ans et plus (source: .
Paragraphe 4 : Quatrième question :
-
• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction de la Situation matrimoniale du suicidé ?
Le tableau (04) présente les fréquences et les pourcentages du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction de la Situation matrimoniale du suicidé
Selon le tableau (04) analysant le phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction de la Situation matrimoniale du suicidé en 2022, nous remarquons que le passage à l'acte suicidaire est plus élevé chez les célibataires, avec un taux élevé de 72,73%. Viennent ensuite les personnes mariées avec un taux de 22,73%. Les célibataires sont plus enclins à se suicider que les personnes mariées, en raison notamment du manque de soutien familial ou social, qui les expose davantage au suicide que ceux qui bénéficient d'un soutien familial et social. De plus, la plupart de ces célibataires sont généralement dans une tranche d'âge jeune, comprise entre 18 et 40 ans, qui est la tranche d'âge la plus touchée par le suicide en Algérie. Un autre facteur est le sentiment de solitude vécu en raison de la vie célibataire, ce qui, selon plusieurs chercheurs sur le sujet du suicide, est une raison pour laquelle beaucoup de gens choisissent de se suicider ou essaient de le faire. La valeur de la famille diffère entre l'homme et la femme. Les conjoints, chez les deux sexes, ont une force régulatrice qui les engage dans les responsabilités envers la maison, la famille et la communauté, les éloignant du suicide. La famille, même si elle est instable, offre une protection. Il y a plus de suicides parmi les hommes divorcés, ce que nous n'avons pas remarqué dans notre étude car les cas de suicide chez les hommes et les femmes divorcés en 2022 dans la région d'El Bayadh sont inexistants.
Il est connu que la femme a la possibilité de réussir en tant que mère même si elle échoue en tant qu'épouse, car la maternité rend la femme plus encline à rester en vie. Les femmes traversent l'expérience difficile de l'accouchement, un moment inoubliable et plein de sacrifices, ce qui rend la maternité plus importante pour les femmes que pour les hommes. Cela explique que les femmes veuves ont un taux de suicide plus faible. En outre, la catégorie des célibataires en Algérie est celle qui souffre le plus du chômage, qui est l'une des principales causes du suicide.
Cependant, ce qui est remarquable, c'est que la catégorie des personnes mariées vient en deuxième position en termes de comportement suicidaire, avant les veufs et les divorcés. Le statut matrimonial est avant tout une "relation humaine et sociale". En général, les personnes mariées sont plus résistantes au suicide. Les nombreux problèmes et conflits entre les époux les poussent à des tentatives de suicide.
Les différences conjugales sont présentes chez plus de 50 % des couples, et leur impact sur les femmes est plus important que sur les hommes, ce qui est contraire à ce qui est généralement admis et à ce que de nombreuses études, en particulier occidentales, ont montré. Par exemple, en France, le taux de suicide le plus élevé concerne les veuves, suivies des divorcées, puis des célibataires, et enfin des personnes mariées.
Variable |
Catégories |
Homme |
% |
Femme |
% |
Total |
% |
Lieu de résidence du suicidé |
Centre-ville d'El Bayadh |
10 |
45.45% |
4 |
31.82% |
14 |
63.64% |
Hors du centre-ville d'El Bayadh |
7 |
31.82% |
1 |
4.55% |
8 |
36.36% |
Cette différence peut être partiellement expliquée par le facteur d'âge, car le suicide dans les pays occidentaux augmente avec l'âge.
Il est connu que la majorité des veuves et des divorcés sont des personnes âgées, tandis que les célibataires sont des personnes plus jeunes, la tranche d'âge la plus touchée par le suicide au cours des deux dernières décennies. Cependant, comme nous l'avons mentionné précédemment, les divorcés et les veufs sont généralement des personnes âgées, la tranche d'âge la moins exposée au suicide en Algérie, ce qui explique la faiblesse des taux de suicide chez ces deux catégories.
Le mariage est considéré comme un facteur de stabilité pour l'individu. - Étude (Seghir. A (à Constantine en 1975) C'est pourquoi le taux le plus élevé de suicide se trouve chez les divorcés et les personnes séparées par rapport aux veuves et aux célibataires. L'âge a une incidence sur l'état matrimonial, car avant l'âge de 35 ans, le taux de suicide chez les veuves est élevé, alors qu'après l'âge de 35 ans, le taux le plus élevé est chez les célibataires. Le jeune veuf est confronté à un choc soudain et à une perturbation rapide dans la construction de sa famille après la perte de sa moitié. En revanche, la veuve après 40 ans a déjà établi des liens plus profonds avec le reste de sa famille. Ces variables sociales ont été discutées par "Durkheim". Après une étude approfondie, il a conclu que :
-
■ Les hommes qui se marient a un jeune age ont un taux de suicide plus eleve et ont moins tendance a se suicider que les non mariés.
-
■ Le taux de suicide est plus faible chez les personnes mariees par rapport aux celibataires.
-
■ Le suicide chez les femmes est inferieur a celui des hommes, et le taux de suicide chez les femmes non mariees est
inférieur à celui des hommes non mariés, tandis que le taux de suicide chez les veuves est plus élevé.
-
■ Les personnes mariees ayant des enfants se suicident moins que les personnes mariees sans enfants.
-
■ Les veuves ayant des enfants ont un taux de suicide inferieur a celui des veuves sans enfants.
-
■ Plus la taille de la famille augmente, plus le taux de suicide diminue (ref. : Maurice Halbwachs ; .3w.uqac.uquebec.ca/zone 30/classiques des sciences sociales/index.html). Cela est dû au fait que le mariage et la procréation sont considérés comme des facteurs de protection importants car ils comblent le besoin d'amour, d'appartenance et de reconnaissance.
Paragraphe 5 :Cinquième question :
-
• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du lieu de résidence du suicidé ?
Le tableau (05) présente les fréquences et les proportions du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du lieu de résidence du suicidé.
D'après le tableau (05), les taux de suicide dans la région d'El Bayadh pour l'année 2022 montrent une nette prédominance des suicides chez les résidents du centre-ville par rapport à ceux qui résident en dehors de la ville.
En accord avec les résultats de l'étude menée par Dourkaim qui a souligné une augmentation des taux de suicide en ville par rapport aux zones rurales, si l'on prend en compte le nombre total absolu de cas de suicide pendant la période 538 – , | Issue 7, Vol. 8, 2025
Analyzing suicide phenomenon in El-Bayadh region in 2022 according to some variables
Bensefia Mohamed, Maaziz Abdelkader, Mezi Khadija, Sekkakou Houria mentionnée, nous constatons que 14 cas de suicide, soit 63,64 %, concernent les résidents du centre-ville, avec une prévalence plus élevée chez les hommes à 45,45 % par rapport à 31,82 % chez les femmes. En revanche, seulement 8 cas, soit 36,36 %, sont attribués aux résidents des zones extérieures à la ville, avec également une prédominance chez les hommes à 31,82 % par rapport à 4,55 % chez les femmes. Cette différence peut être attribuée aux changements lents qu'a connus la société locale depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, où les zones rurales continuent de préserver les structures traditionnelles qui offrent relativement une protection individuelle face aux problèmes et aux obstacles rencontrés, telles que les familles élargies, les communautés et les tribus qui tentent en quelque sorte de fournir différentes formes de solidarité. En revanche, dans notre époque actuelle, en l'absence de la protection résultant des difficultés de la vie en ville et de la faiblesse du sentiment religieux, toutes ces facteurs ont contribué à rendre les résidents des villes moins résilients que ceux des zones rurales, qui ont perdu cette compensation qu'offrait autrefois la ville grâce à la facilité de vie et aux opportunités de travail plus nombreuses en comparaison avec les zones rurales. Cela aide à réaliser les aspirations des jeunes, qui constituent la catégorie la plus encline au suicide dans la société algérienne. Les zones urbaines densément peuplées où se concentrent les activités industrielles et commerciales montrent un taux de suicide plus élevé que les villages et les zones rurales calmes, car la surpopulation crée des conflits entre les gens pour les moyens de subsistance, le statut social et le rôle social, affectant ainsi leur équilibre psychologique et mental.
Paragraphe 6 : Sixième question :
-
• Quelle est l'analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du moyen de suicide ?
-
• Le tableau (06) présente les fréquences et les proportions du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction du moyen de suicide.
Il ressort du tableau (06) qui représente la relation entre le moyen utilisé pour le suicide et le sexe du suicidé que le moyen le plus utilisé est la pendaison, avec un taux de 90,91 %. Les hommes présentent le taux le plus élevé, évalué à 68,18 %, suivis des femmes à 22,73 %. Ensuite, viennent le saut de hauteurs et l'utilisation de comprimés ou de liquides dangereux avec un taux faible de 4,55 %, principalement chez les hommes à 4,55 % également. Quant à l'utilisation d'armes à feu, de brûlures et de coupures des veines, elles n'ont pas été utilisées par les personnes qui ont tenté de se suicider.
On peut déduire des résultats que les hommes utilisent des moyens plus dangereux que les femmes lors de leur tentative de suicide, et cela est en accord avec les résultats de nombreuses études menées dans les pays occidentaux et arabes, indiquant que "les hommes utilisent plus souvent une violence extrême ou adoptent des comportements caractérisés par un risque élevé par rapport aux femmes" (Mishara.B. Tousignant.M.2004. p 48.).
Le moyen d'utilisation d'une arme à feu reste rare parmi les méthodes de suicide dans la région d'El Bayadh, considérée comme la plus violente et la plus mortelle, en raison de la difficulté d'accès à une arme à feu à moins qu'elle ne soit déjà présente dans le foyer en raison de la profession de l'un de ses membres.
Paragraphe 7 : Septième question :
-
• Analyse du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction des raisons du suicide chez les suicidés
Variable
Catégories
Homme
%
Femme
%
Total
%
Moyen de suicide
Problèmes familiaux
2
9,09%
2
9,09%
4
18,18%
Problèmes émotionnels
2
9,09%
0
0,00%
2
9,09%
Troubles psychologiques et
mentaux
6
27,27%
0
0,00%
6
27,27%
Problèmes scolaires
1
4,55%
2
9,09%
3
13,64%
Tableau (07) montrant les fréquences et les pourcentages du phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh en fonction des raisons du suicide chez les suicidés :
Selon les conclusions du tableau, les cas de suicide qui ont été observés uniquement chez les hommes et non chez les femmes étaient dus à des troubles psychologiques et mentaux, avec un taux de 27,27%. Parmi ces troubles figurent la dépression sévère, l'anxiété, les obsessions, le stress et les réactions émotionnelles intenses. Les résultats de la recherche actuelle concordent également avec ceux de l'étude de Lecuivre (Lecuivre ,1984, p.42-43), qui a révélé que la dépression fait partie des traits de personnalité qui conduisent à l'émergence du phénomène du suicide.
D'autres études psychologiques ont montré que la dépression se manifeste sous forme de tristesse chez l'individu, accompagnée d'une baisse de la confiance en soi, ce qui justifie souvent ce comportement. Dans le cas de dépression profonde, la personne est généralement profondément triste, n'est pas consciente de ce qui se passe autour d'elle et a l'impression qu'il n'y a rien dans la vie qui mérite d'être vécu. De nombreux chercheurs ont associé les causes du suicide à des facteurs psychologiques ou à des maladies mentales (Dictionnaire de sociologie, 1975, p.69).
Ensuite, les problèmes familiaux représentent 18,18% des cas de suicide, avec des proportions égales entre les sexes. Ces problèmes familiaux entraînent des désaccords familiaux, des disputes familiales graves et permanentes, ce qui conduit inévitablement à l'apparition de certains signes de désadaptation chez les membres de la famille. Cela est souvent dû aux conflits récurrents et aux différentes formes de mauvais traitements, tels que les violences verbales et physiques, ainsi qu'à la négligence de la part de la famille. C'est pourquoi les problèmes familiaux, y compris une mauvaise relation entre ses membres, peuvent être liés au suicide.
"Les résultats de la recherche actuelle correspondent aux conclusions de l'étude de Halayam (1986), qui ont révélé que
Le taux de suicide chez les élèves est de 13,64% en raison des problèmes scolaires résultant de réprimandes et de blâmes de la part de leur famille en raison de leurs échecs scolaires.
En ce qui concerne les pressions sociales, notamment le chômage et la diminution des opportunités de subsistance décentes, ils représentent 9,09% des raisons poussant les jeunes à se suicider dans la région d El Bayadh en 2022.
Les autres proportions varient entre les problèmes émotionnels dus à une mauvaise relation avec un membre de la famille, ainsi que les traumatismes émotionnels subis par le suicidé en raison d'infidélités conjugales et de mauvais traitements conjugaux.
-
Section 2:
Deuxième Chapitre : discussion des résultats de l'étude :
-Paragraphe 1:
Cette étude simple d'analyse du suicide en fonction de certaines variables liées au type de comportement suicidaire, au sexe du suicidé, à son âge, à son état civil, à son lieu de résidence, à son moyen de suicide et aux raisons sous-jacentes à cet acte, nous a permis de tirer les conclusions suivantes :
-
• Le comportement suicidaire concerne principalement la tranche d'âge de 12 à 74 ans, en particulier les jeunes de 20 à 49 ans, ce qui diffère de la tendance observée dans la plupart des pays occidentaux, où les taux de suicide sont plus élevés chez les personnes âgées que chez les jeunes. Ce contraste est dû aux différences socio-culturelles entre ces sociétés et la société algérienne.
-
• Le suicide réel est positivement lié au sexe masculin, tandis que les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les femmes.
-
• Les problèmes mentaux et psychologiques jouent un rôle important dans l'augmentation de la propension au comportement suicidaire dans la région en 2022.
-
• Le comportement suicidaire est plus répandu dans le centre de la ville d'El Bayadh que dans sa périphérie.
-
• La pendaison est le moyen principal chez les hommes pour le suicide complet, tandis que la prise de substances
toxiques est le moyen principal chez les femmes pour les tentatives de suicide.
-
• Les célibataires arrivent en tête des personnes qui recourent au comportement suicidaire, suivis des personnes mariées, des veufs et des divorcés.
-Paragraphe 1: Recommandations:
Sur la base des résultats de cette étude, nous pouvons suggérer les recommandations suivantes, qui pourraient contribuer, même partiellement, à éclairer les parties prenantes sur la manière de traiter ce phénomène et de réduire sa propagation :
-
• Le comportement suicidaire n'est pas inéluctable, et l'intérêt et le soin accordés, en particulier aux jeunes et aux adolescents, pourraient contribuer sérieusement à réduire la propagation de ce phénomène parmi eux.
-
• Le suicide réel chez les jeunes peut être expliqué par un ensemble de facteurs interdépendants et interconnectés, difficiles à isoler les uns des autres. Les problèmes familiaux affectent le développement sain de la personnalité de l'individu, ce qui entraîne des difficultés à faire face à divers problèmes et frustrations à l'avenir. En conséquence, ils sont plus susceptibles de souffrir de maladies mentales et nerveuses, en particulier l'anxiété et la dépression, une perte de confiance en soi et des obsessions, qui sont souvent la cause de déviance ou de suicide.
-
• Renforcer l'aspect spirituel chez les jeunes et veiller à ce qu'ils absorbent les valeurs authentiques et justes de l'islam joue un rôle décisif dans la prévention des déviations en général et du suicide en particulier.
-
• Fournir un soutien matériel et moral aux études qui traitent de tels phénomènes dangereux, qui touchent particulièrement les jeunes, pourrait contribuer à trouver des solutions efficaces à beaucoup d'entre eux, notamment le problème du suicide.
-
• La fourniture d'informations et de statistiques précises et crédibles est un facteur déterminant dans le diagnostic de la réalité du phénomène. Ainsi, il est possible de traiter celui-ci avec précision et objectivité.
En conclusion , les résultats que nous avons obtenus s'appliquent à cet échantillon, et ne peuvent être généralisés à toute la société, en raison de sa petite taille. Il s'agit simplement d'une tentative simple d'analyser le phénomène du suicide dans la région d'El Bayadh pour l'année 2022, et de comprendre certaines des causes familiales, psychologiques et sociales sous-jacentes à ce comportement, dans l'espoir que des études psychosociales plus approfondies et représentatives du comportement suicidaire puissent être réalisées.