French projects for colonial penetration in southern Algeria between 1830 and 1880
Автор: Souria D.
Журнал: Science, Education and Innovations in the Context of Modern Problems @imcra
Статья в выпуске: 3 vol.8, 2025 года.
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French colonial policy in Algeria aimed to extend its control over the entire Algerian territory. To achieve its objectives, it adopted a variety of methods, including political, economic, and military approaches, as well as a missionary religious strategy. Through the latter, France attempted to Christianize Algerians, but it failed despite its covert efforts. This strategy was realized through the work of missionaries and explorers, who paved the way for occupation. This research article seeks to reveal the colonial plans that enabled France to penetrate and occupy southern Algeria. It examines a well-defined strategy, including exploration missions, projects implemented to expand its influence, proselytism campaigns, and the policy of expansion in southern Algeria.
Colonialism, Missionaries, Explorers, Southern Algeria, Colonial Strategy
Короткий адрес: https://sciup.org/16010560
IDR: 16010560 | DOI: 10.56334/sei/8.3.85
Текст научной статьи French projects for colonial penetration in southern Algeria between 1830 and 1880
Introduction : La politique coloniale française en Algérie visait à étendre son contrôle sur l'ensemble du territoire algérien, en adoptant une diversité de méthodes pour mener sa guerre coloniale. Parmi ces méthodes, on retrouve des approches politiques, économiques et militaires, ainsi qu'une stratégie religieuse à visée missionnaire. À travers cette dernière, la France a tenté de christianiser les Algériens, mais elle a échoué malgré ses efforts dissimulés. Pour justifier ses actions, elle s'est abritée derrière un discours civilisateur, prônant la tolérance religieuse, la diffusion des sciences et le sauvetage des populations de l'arriération et des maladies. Cette stratégie ne date pas uniquement de la campagne coloniale en Algérie, mais plonge ses racines dans les croisades contre le monde islamique, nourries par une haine religieuse, notamment catholique, dont la France se faisait le porte-étendard.
Cette expansion missionnaire a adopté une politique spécifique pour envahir les pays musulmans, se présentant comme un sauveur de l'humanité contre l'arriération spirituelle et scientifique. Pour atteindre ses objectifs, elle a utilisé diverses méthodes. D'un côté, l'invasion militaire était soutenue et encouragée par les religieux, qui incitaient à la guerre. De l'autre, ces mêmes religieux agissaient en tant que missionnaires et explorateurs, précédant l'invasion militaire et préparant le terrain en fournissant des rapports détaillés et des cartes des régions qu'ils visitaient.
Ainsi, la problématique centrale de cette étude est la suivante : Quels sont les moyens et les méthodes employés par le colonisateur français pour étendre son influence dans le Sud algérien ? Pour répondre à cette question, nous avons adopté une approche basée sur l'analyse des rapports des voyageurs européens, des missions d'exploration et de la politique d'expansion coloniale. Enfin, nous avons opté pour une méthodologie descriptive et analytique pour examiner ces éléments en détail.
AXE 1 : LES RAPPORTS DES VOYAGEURS EUROPEENS SUR LE SAHARA ALGERIEN
Les voyageurs européens ont fourni des informations cruciales sur le Sahara algérien, incitant la France à étendre son influence dans ces régions. Par conséquent, le colonisateur français a entrepris de nombreuses expéditions exploratoires vers les zones méridionales, parmi lesquelles :
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1. LES MISSIONS FRANÇAISES D'EXPLORATION DU SAHARA ALGERIEN
Après les explorations menées par les Anglais et les Allemands dans le Sahara, les Français se sont engagés dans une compétition pour la domination de cette région. La pensée expansionniste de la France vers le Sud ne découlait pas uniquement de l'histoire de l'occupation ou de la répression des résistances populaires dans les régions du Nord. Elle remonte plutôt à 1824 (Amiraoui, 2009 : 64), voire bien avant, lorsque les Français ont commencé leurs aventures dans le Sahara africain avec l'expédition de "René Caillié" entre 1824 et 1828. Leur enthousiasme s'est accru après la prise d'Alger en 1830. Les intérêts français se sont articulés autour de trois axes principaux (Bouaziz, 1999 : 64) :
Axe 1 : La conquête et l'expansion coloniale
Cet axe constitue l'objectif principal des Français, qu'ils ont qualifié d'"exploration". Ils ont cherché à identifier les potentialités économiques et humaines du Sahara, tout en étudiant les caractéristiques géographiques naturelles et les groupes ethniques de la région (Bouaziz, 1979 : 52).
Axe 2 : La création d'un réseau de transports
Cet axe découle directement du premier et vise à le renforcer. Les Français ont tenté d'établir un réseau de voies ferrées, de routes terrestres et de lignes téléphoniques pour faciliter le déplacement des troupes militaires et des explorateurs. Pour ce faire, ils ont étudié les aspects topographiques, géomorphologiques et climatiques afin de déterminer les zones propices à la construction de voies ferrées (Bouaziz, 1979 : 52).
Axe 3 : La création d'une mer intérieure saharienne
Cet axe vise à soutenir les deux précédents. Les Français ont envisagé de créer une mer intérieure au cœur du Sahara afin de modifier radicalement les conditions naturelles et climatiques hostiles de la région (Bouaziz, 1999 : 64).
Pour atteindre ces objectifs, il était essentiel d'envoyer des missions et des expéditions préparatoires pour ouvrir la voie à l'occupation du Sahara. Parmi ces missions, on peut citer :
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1.1. Mission de René Caillié
René Caillié est considéré comme l'un des premiers aventuriers français à s'être aventuré au cœur du Sahara algérien. Il a traversé le désert en partant du Sénégal pour atteindre Tombouctou2, puis est revenu via la route de Tafilalet jusqu'à Fès, Rabat et Tanger entre 1828 et 1842. Caillié aspirait initialement à traverser le Sahara du Sénégal jusqu'à l'Égypte et le Hedjaz, mais il a rencontré de nombreuses difficultés qui l'ont contraint à se contenter d'atteindre Tombouctou, d'où il s'est dirigé vers le Maroc (Amiraoui, 2009 : 70).
Ainsi, on peut affirmer que René Caillié est l'un des premiers explorateurs français à avoir pénétré le Sahara, l'ayant traversé du Sénégal à Tombouctou, puis revenu via Touat et Tafilalet jusqu'à Fès, Rabat et Tanger. Il a fourni des informations précieuses aux autorités coloniales intéressées par l'occupation du Sahara. Ces informations ont joué un rôle clé dans l'expansion française vers le Sud-Ouest (Miassi, 2009 : 405).
1-2. Mission de Gerhardt Rohlfs3
Gerhardt Rohlfs a entrepris plusieurs voyages d'exploration du Sahara en tant que membre de la Légion étrangère française, active en Algérie. Lors de son premier voyage, il s'est dirigé vers le Maroc, explorant la partie sud du pays, puis a traversé la région du Souss, Oued et Tafilalet avant de rejoindre Oran. Lors de sa deuxième expédition, Rohlfs est parti de Tanger vers Oued Ziz à travers l'Atlas, puis a continué vers Oued Saoura, Béni Abbès, les oasis de Touat, Tidikelt, In Salah, Ghadamès, et enfin Tripoli (Arabi, 1982 : 91).
Ainsi, Rohlfs a réussi à traverser le Sahara du Maroc à la Libye en passant par le Sahara algérien. Lors de son voyage suivant, il est parti de Tripoli à travers l'erg de Murzuk pour atteindre le Tchad, puis Bornou et enfin Lagos. Par cette expédition, Gerhardt Rohlfs est devenu le premier voyageur européen à traverser l'Afrique de l'Ouest, de la côte méditerranéenne au nord jusqu'à la côte du Ghana au sud (Miassi, 2009 : 117).
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1.3. Mission de l'explorateur Paul Flatters4
La mission Flatters représente une nouvelle étape dans les opérations d'exploration française. Paul Flatters a entrepris deux expéditions, partant de Ouargla vers Laghouat, avec pour mission principale d'explorer un itinéraire transsaharien reliant l'Algérie au Niger.
Cette expédition était composée de dix membres, dont :
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- Paul Flatters, colonel d'infanterie et ancien commandant supérieur de Laghouat,
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- Masson, capitaine d'état-major,
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- Beringer, ingénieur des ponts et chaussées,
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- Roche, ingénieur des mines,
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- Bernard, capitaine d'artillerie,
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- Guillard, médecin,
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- Lusault et Brosselard, responsables des ponts et chaussées (Amiraoui, 2009 : 72).
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2. LES PROJETS FRANÇAIS POUR L'OCCUPATION DU SUD ALGERIEN
Nommés en décembre 1879, les membres de la mission ont quitté Ouargla le 21 mai 1880 en direction de la région du Zab. L'expédition a emprunté de nouveaux chemins, permettant à Flatters de recueillir des informations précieuses sur les zones traversées. Après avoir quitté la ville de El-Atteuf, la mission a suivi l'oued M'zab jusqu'à Beni Izguen (Ghardaïa), puis s'est dirigée vers Berriane et enfin Laghouat. De là, Flatters est retourné à Paris pour obtenir un soutien financier de la part du service des routes sahariennes (Miassi, 2009 : 124).
Après avoir reçu ce soutien, Flatters est retourné à Ouargla et a organisé une deuxième expédition vers l'extrême sud algérien, avec pour objectif d'explorer le pays des Touaregs et d'étudier un projet de ligne ferroviaire transsaharienne. Bien que cette mission ait été présentée comme une exploration scientifique, elle visait en réalité à préparer l'occupation de la région et l'exploitation de ses ressources.
La deuxième expédition a quitté Ouargla le 4 décembre 1880 en direction du Soudan. Elle s'est installée à Izzamen avant de repartir le 30 janvier 1881 à la recherche de la sebkha d'Amadghor (Miassi, 2009 : 126). De là, la mission s'est dirigée vers Timassinin, puis a atteint Bir el-Garama le 16 février 1881. C'est à cet endroit que Flatters et ses compagnons ont été tués par les Touaregs (Bouaziz, 1999 : 69). Cet incident a eu un impact profond sur les opérations d'exploration dans le Sahara, provoquant un choc violent et une interruption temporaire des missions. La région n'était pas dépourvue de résistants et de révolutionnaires, tels que Boumezrag, Si Moussa Bouhmar, et d'autres figures de la résistance qui ont reçu le soutien des populations du Sud. De plus, la révolte des Ouled Sidi Cheikh et la résistance du Cheikh Bouamama ont retardé les expéditions scientifiques et exploratoires pendant près de dix ans (Gouvernement Général de l'Algérie , 1929 : 85).
Pour préparer l'occupation du Sahara, le colonisateur français a cherché à amadouer les populations locales en présentant ses projets comme une initiative civilisatrice visant à les sauver de l'arriération et du mode de vie nomade. En réalité, ces projets avaient pour objectif de piller les richesses, semer la discorde et diviser les tribus unies. Ainsi, la France a mis en place des projets lui permettant de contrôler les ressources et les richesses du Sahara, notamment le gaz, le pétrole et les minéraux précieux. Parallèlement, ces projets facilitaient la domination française sur le Sud saharien. Parmi ces projets, on peut citer :
2-1. Le projet de chemin de fer transsaharien
La France considérait le Sahara algérien comme un réservoir économique, sécuritaire et stratégique, garantissant son avenir sur le continent africain. C'est pourquoi elle s'est intéressée à un projet de ligne ferroviaire reliant les régions du Nord et du Sud (Meriouche, 2005 : 119). L'objectif était de connecter l'Algérie à ses colonies en Afrique de l'Ouest à travers le Sahara. L'intérêt de la France pour les infrastructures de transport visait plusieurs objectifs :
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- Faciliter le déplacement des troupes militaires : Le projet devait permettre aux convois militaires de se déplacer plus facilement pour réprimer les foyers de résistance algérienne.
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- Relier les centres coloniaux : Il s'agissait de créer un réseau reliant les différentes colonies françaises, tant au niveau local qu'international, et de renforcer les liens avec les possessions africaines de la France à l'échelle continentale.
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- Servir le commerce français : Le projet visait à stimuler l'économie française, en particulier le secteur des services, en exploitant les richesses naturelles, tant superficielles que souterraines. Par exemple, la région de Gourara et de Touat était riche en charbon, selon les études de Daveluy, tandis que le
plateau de Tademait contenait des gisements de soufre, comme l'a souligné Roland. Ces régions regorgeaient également d'autres minéraux précieux.
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- Contrôler le commerce transsaharien : La France cherchait à limiter le commerce des caravanes en provenance de l'Ouest, de Tripoli et du Mali, qui traversaient le Sahara africain chargées de marchandises et de minéraux précieux (Amiraoui, 2009 : 75).
La planification du projet de chemin de fer transsaharien remonte à la seconde moitié du XIXe siècle. En 1853, Capani proposa la construction d'une ligne ferroviaire reliant Alger à Bousaâda, en passant par Ouargla et In Salah, jusqu'à Tamanrasset. Cette ligne devait également inclure des branches secondaires connectant Tripoli et s'étendant jusqu'à Tunis. Cependant, les conditions internationales défavorables à la France à cette époque ont empêché la réalisation de ce projet (Arabi, 1982 : 102).
Plus tard, l'ingénieur Adolphe Dupontel s'est intéressé à l'étude des projets de transport en 1858 (Bouaziz, 1979 : 78). Influencé par les projets ferroviaires aux États-Unis et par l'expansion coloniale britannique en Afrique, il a vu la nécessité de relier les colonies françaises entre elles par un réseau de voies ferrées.
Dupontel s'est rendu en Algérie, où il a rassemblé des informations cruciales sur le Sahara et le Soudan, qu'il a publiées dans un livre en 1878. Cette publication a incité le gouvernement français à s'engager davantage dans la réalisation du projet. Trois missions scientifiques ont été envoyées pour étudier le projet :
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- La première mission, dirigée par Bouyan, avait pour tâche de dessiner un plan technique pour une ligne reliant Oran à la région de Touat.
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- La deuxième mission, supervisée par Choisy, comprenait l'ingénieur Georges Rolland, qui a mené une étude géologique approfondie des régions sahariennes. Cette mission a proposé une ligne reliant Laghouat à El Menia et Touat, ainsi qu'une autre ligne allant de Biskra à Ouargla et au pays des Touaregs.
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- La troisième mission, dirigée par le colonel Flatters en 1879, visait à relier l'Algérie au Niger via les routes sahariennes et à explorer les voies d'expansion vers l'Afrique subsaharienne (Meriouche, 2005 : 116).
Cependant, la majorité de ces missions ont échoué en raison de plusieurs facteurs :
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- Le coût exorbitant des projets et les difficultés financières de la France, ainsi que les délais de réalisation trop longs.
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- La résistance des tribus sahariennes et des Touaregs, qui ont activement combattu ces projets, allant jusqu'à tuer le colonel Flatters.
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- L'instabilité politique en France, l'opposition d'une majorité du Parlement français à ces projets, et les conséquences des deux guerres mondiales.
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- Les conditions géographiques difficiles du Sahara, caractérisées par des terrains accidentés et un environnement hostile.
Malgré ces échecs, la France a entrepris la construction de routes reliant le Nord et le Sud en remplacement du projet de chemin de fer, afin de faciliter les déplacements et le contrôle de la région.
2-2. Le projet de la mer intérieure saharienne

Les Français ont rencontré de nombreuses difficultés dans leur tentative de conquête du Sud saharien, en raison de la résistance farouche des populations locales d'une part, et des conditions naturelles extrêmes (chaleur et sécheresse) d'autre part. Pour surmonter ces obstacles, le colonisateur français a cherché une solution, quel qu'en soit le coût, pour faciliter l'occupation du Sahara. Inspirés par le succès de Ferdinand de Lesseps dans le creusement du canal de Suez, les Français ont envisagé la création d'une mer intérieure saharienne. Ils espéraient que ce projet modifierait les conditions naturelles hostiles et faciliterait leur expansion dans le Sahara algérien. Des officiers d'état-major, tels que François Roudaire, se sont passionnés pour cette idée. Roudaire a établi des liens avec plusieurs aventuriers, dont de Lesseps, et a formé en France un comité dédié à ce projet. La région des chotts tunisiens, en particulier le chott el-Jérid, a été identifiée comme le noyau de cette mer intérieure (Bouaziz, 1999 : 81).
Selon certaines théories géographiques et géologiques, ces bassins représentaient autrefois une mer intérieure unique appelée "mer ou lac Triton", mentionnée par le voyageur grec Hérodote. Cette mer aurait eu trois accès aux mers voisines :
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- Au nord, vers la Méditerranée via le cours de l'oued Chelif.
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- À l'ouest, vers l'océan Atlantique via le passage de Taza.
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- À l'est, vers le golfe de Gabès en Tunisie via le chott el-Fejaj.
Au fil du temps, une partie de cette mer s'est asséchée, laissant derrière elle des bassins et des chotts intérieurs, dont les plus importants sont :
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- Les bassins du chott el-Jérid.
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- Le bassin de Melghigh.
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- Les bassins des hauts plateaux (Bouaziz, 1979 : 72).
Le noyau de cette mer intérieure devait initialement être constitué des bassins du chott el-Jérid, du chott el-Fejaj et du chott el-Gharsa. Ces bassins devaient être connectés au golfe de Gabès via le chott el-Fejaj, situé à seulement 15 km du golfe, grâce au creusement d'un canal maritime. Dans une deuxième phase, cette mer intérieure devait être reliée aux bassins de Melghigh à l'ouest via l'oued Righ, et au bassin d'Igharghar au sud via l'oued Souf (Amiraoui, 2009 : 88).
Dès 1873, François Roudaire a commencé à élaborer des études détaillées sur ce projet. L'année suivante, l'Assemblée nationale française a alloué un budget pour une étude scientifique approfondie de la région des chotts. Roudaire a voyagé de Constantine à Biskra, puis vers les bassins de Melrhir, étudiant leur histoire, leur géographie physique et astronomique, leur climat, leur topographie, leur altitude par rapport à la mer, ainsi que leur potentiel économique. Il a également produit des cartes, des schémas et des mesures précises (Bouaziz, 1979 : 83). Dolsteir, ingénieur du service topographique, et Dauverie, délégué de la Société géographique auprès de la mission Roudaire, ont également contribué à ces études. Dauverie a examiné l'altitude des chotts par rapport à la mer et leur géographie physique. Cependant, l'ingénieur Hoctaves s'est opposé au projet, craignant que les eaux de l'océan Atlantique ne submergent le Sahara lors de la création de cette mer intérieure (Bouaziz, 1979 : 89).
Malgré la découverte par Roudaire que le chott el-Jérid se situe au-dessus du niveau de la mer, contrairement aux bassins de Melrhir et du chott el-Hodna, il n'a pas abandonné son projet. Il s'est appuyé sur les avantages potentiels de cette mer intérieure dans divers domaines.
Avantages du projet
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- Sur le plan militaire : Ce projet permettrait de transporter facilement les troupes françaises vers le Sud algérien sans craindre les attaques de la résistance locale et sans subir de pertes humaines.
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- Sur le plan économique : La mer intérieure augmenterait le niveau des eaux souterraines dans le Nord, créerait de vastes zones fertiles pour l'agriculture dans le Sahara, et générerait un climat plus propice aux précipitations, transformant ainsi les conditions hostiles en un environnement plus habitable.
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3. LES MISSIONNAIRES ET LEUR ROLE DANS L'EXPANSION VERS LE SUD
Cependant, ce projet n'a pas reçu l'approbation du Parlement français en raison de son coût exorbitant et de la durée estimée de sa réalisation. De plus, les conflits politiques en France ont conduit à la suspension du projet jusqu'en 1886, date à laquelle il a été remis en discussion. En juin de la même année, l'Assemblée nationale française, qui avait pris en charge le projet, a annoncé le lancement d'une campagne de collecte de fonds pour financer ce projet, estimé à 300 millions de francs. Cependant, la France n'a pas réussi à réunir cette somme, et le projet a finalement été abandonné (Bouaziz, 1979 : 95).
Avec les avancées scientifiques et l'émergence de l'aviation, notamment des avions militaires, qui offraient une alternative plus simple et plus rapide pour transporter les soldats français vers le Sud saharien, l'idée de la mer intérieure a été définitivement abandonnée.
Les opérations de conversion religieuse étaient étroitement liées à l'occupation européenne et ont souvent servi de levier pour l'expansion coloniale dans de nombreux pays. Le mouvement missionnaire représente l'une des menaces les plus graves auxquelles la nation islamique a été confrontée dans son histoire contemporaine. Son danger s'est accru au XIXe siècle lorsqu'il s'est associé aux systèmes militaires coloniaux imposés à de nombreux pays musulmans.
Alors que l'occupation militaire française s'étendait dans les villes et villages du Nord, les activités missionnaires se déployaient à grande échelle dans les régions du Sud et au cœur du Sahara, préparant le terrain pour l'invasion militaire. Les missionnaires utilisaient diverses méthodes, notamment des missions d'exploration scientifique et des initiatives économiques et commerciales.
Ces campagnes, qui semblaient en surface servir les populations du Sud, cachaient en réalité une volonté acharnée de convertir les habitants et de présenter une image positive du colonisateur français. Parmi ces campagnes, on peut citer :
3-1. La campagne du Cardinal Lavigerie5 :
La France a déployé des missions missionnaires vers le Sahara, établissant les premiers contacts entre les Français et les Touaregs. Ces missions, qui semblaient axées sur la connaissance scientifique, cachaient en réalité des activités d'espionnage visant à évaluer les ressources humaines et militaires de la région (Gharbi, 1996 : 110).
Le Cardinal Charles Lavigerie aspirait ardemment à étendre ses activités missionnaires au Sahara algérien, après avoir consolidé sa présence dans le Nord à travers les villages chrétiens des plaines du Chelif et des régions avoisinantes. La première tentative a consisté à envoyer trois sœurs missionnaires à
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5 Le Cardinal Lavigerie : Né à Bayonne en France en 1825, il gravit les échelons de l'enseignement ecclésiastique et du guidage catholique jusqu'à devenir cardinal. Il a fondé une série d'écoles appelées "Écoles d'Orient", a enseigné l'histoire religieuse à la faculté de théologie de Paris et a participé à la distribution d'aides aux chrétiens lors des événements en Syrie en 1860. Il a également œuvré à l'expansion de l'activité catholique en Orient, au point que le gouvernement français aurait été incapable de limiter son activité religieuse là-bas. Avec d'autres, il a fondé une série d'écoles appelées "Écoles d'Orient" et est resté en contact avec elles même après être devenu évêque d'Alger. Il est décédé le 26 novembre 1892.Voir : Baunard, Mgr : Le Cardinal Lavigerie , 2 Tomes, Ch. Poussielgue, Paris, 1896, pp. 50-61.
Laghouat. Cependant, incapables de s'adapter au climat rigoureux, elles ont demandé à retourner. Par la suite, Lavigerie a envoyé deux prêtres, Rochet et Olive, avec des objectifs précis :
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- Assurer la pratique religieuse chrétienne parmi les colons de la région.
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- Effectuer des tournées de guidance religieuse au sein des unités militaires françaises.
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- Préparer la création de centres missionnaires dans les oasis et le Grand Sahara.
En 1872, l'évêque Charmetant a été envoyé de Laghouat, sur demande de Lavigerie, vers la région de M'zab pour une mission d'un mois. Durant cette période, il a consigné des observations détaillées sur les populations locales (Saïdi, : 338). Ces rapports ont été transmis en secret aux autorités françaises, leur permettant de suivre de près les événements dans des zones difficiles d'accès comme le M'zab.
Le 10 novembre 1872, les pères "Charmetant et Falcon" arrivèrent à Metlili. Un homme de la tribu des Chaamba, nommé Leroy, se proposa pour les accompagner et les assister. Toutefois, il semble que Leroy agissait en réalité comme espion au service des Oulad Sidi Cheikh. Dès que les deux missionnaires atteignirent El Meniaa, Si Lalla fut informé de leur présence. Il dépêcha son neveu, Si Eddine, pour les accueillir et les héberger, avant de les recevoir lui-même. Les deux pères se présentèrent comme des missionnaires venus soigner les malades et prodiguèrent des soins médicaux aux habitants. Si Lalla leur révéla alors que Leroy, leur guide, était l'un de ses hommes et qu'il continuerait à les accompagner dans leur périple à travers le désert, à condition qu'ils ne ramènent ni or ni argent de ces régions (Vellard, n.d., f72bis).
Le 31 décembre 1875, Lavigerie a envoyé trois missionnaires : Alfred Pouly, Philippe Mémory et Pierre Bouchand. Ces pères étaient accompagnés de cinq guides touaregs, ainsi que de guides locaux de Metlili, dont Mohamed, Guider Ben Sania, son frère Aïssa, et El-Hadj Boubaker, qui s'est joint à la caravane en tant que cuisinier (Baunard, 1896 : 497). La mission est partie de Metlili vers le pays des Touaregs, avec l'objectif d'atteindre Tombouctou. Le chef des Chaamba les avait avertis des dangers de s'aventurer dans le Sahara, notamment des risques posés par les bandits. Cependant, poussés par leur zèle missionnaire, les pères ont insisté pour poursuivre leur mission de propagation du christianisme, quelles que soient les difficultés. Malheureusement, les craintes du chef des Chaamba se sont matérialisées. Lors d'un arrêt à Dayet Boufekroun pour se ravitailler en eau aux puits de Zirara et se reposer, Guider Ben Sania, qui maîtrisait le dialecte mozabite (proche du dialecte touareg), a surpris une conversation entre les Touaregs. Ces derniers complotaient pour tuer les missionnaires. Guider a immédiatement alerté ses compagnons, et El-Hadj Boubaker a supplié les pères de rebrousser chemin. Pour les rassurer, les Touaregs ont offert leurs armes aux missionnaires, qu'ils leur ont rendues le lendemain (Vellard, n.d., f 110).
Cependant, les hommes des Chaamba, persuadés d’une possible trahison des Touaregs, ont discrètement quitté la caravane une nuit. Saisissant cette opportunité, les Touaregs ont brutalement attaqué les missionnaires, les assassinant et pillant leurs biens avant de fuir vers In Salah, une oasis clé, et les montagnes du Hoggar, dans le sud de l’Algérie (Vuillot, 1895 : 142).
Cet incident a provoqué une vive inquiétude dans l'opinion publique à Alger, engendrant une réaction d'urgence. Les autorités françaises ont mis en garde les missionnaires contre le fait de s'aventurer seuls dans le Sahara sans protection militaire.
À la suite de cet événement, l'élan missionnaire dans le Sahara a considérablement diminué, par crainte de connaître le même sort que leurs prédécesseurs. Les Touaregs étaient désormais associés à une image de terreur pour les Français.
Les activités missionnaires se sont recentrées avec le soutien actif de l'armée française, évitant ainsi toute incursion profonde dans le désert. Ces missions ont conduit à l'établissement d'institutions dans le Sud saharien, parmi lesquelles :
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- L'École des tapis à Ghardaïa, placée sous la supervision des Pères Blancs.
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- L'École de tissage, dirigée par les Sœurs Blanches.
À Ouargla, les Sœurs Blanches ont lancé des projets pour attirer les femmes locales et s'infiltrer dans leurs cercles, collectant ainsi des informations précieuses pour les autorités françaises. Elles ont créé des ateliers de tissage de tapis, de filage de laine et de poil, tout en offrant une aide financière aux femmes pour gagner leur confiance. De leur côté, les Pères Blancs ont ouvert un atelier de fabrication de ciment et de poterie, cherchant à séduire les hommes et à gagner leur confiance (Vellard, n.d., f 110).
3-2. La campagne du Père Charles de Foucauld
Le Père Charles de Foucauld a entrepris un voyage dans le Sahara sous la protection et la supervision des autorités françaises, officiellement à des fins d'exploration et de recherche scientifique. Sa première destination fut la région de Laghouat, puis il s'est dirigé vers Ghardaïa, les oasis du M'zab, El Menia et Touggourt. Son voyage n'a pas été de tout repos, car il a rencontré de nombreuses difficultés pour s'intégrer dans la société saharienne. Les habitants de la région des Chaamba, méfiants, avaient compris les intentions cachées de ces missions et ont cherché à les entraver. Pour détourner leurs soupçons, de Foucauld a promu l'idée du projet de chemin de fer transsaharien, présentant ce dernier comme un moyen de désenclaver la région, de stimuler le commerce et de faciliter les déplacements entre le Sud et le Nord. Cependant, sa véritable mission reposait sur deux objectifs principaux :
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- Étendre l'influence française dans le Hoggar et le cœur du Sahara.
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- Intégrer les populations locales à la civilisation française et les convertir au christianisme. De Foucauld considérait ces deux objectifs comme indissociables et complémentaires (Bouaziz, 1979 : 95).
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4. LA POLITIQUE D'EXPANSION DANS LA REGION
Il est possible de dire que l'expansion française dans le Sahara algérien n'était pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une stratégie soigneusement orchestrée. Les missionnaires ont joué un rôle clé dans ce processus en fournissant des rapports et des mémoires détaillés sur le Sahara, incitant les autorités françaises à occuper ces terres riches en ressources naturelles, tant en surface qu'en sous-sol. Ces efforts ont finalement convaincu la France de s'engager dans la conquête du Sud saharien, quel qu'en soit le coût.
Pour occuper une région, il est essentiel d'adopter une stratégie qui facilite l'opération tout en minimisant les pertes. Cela nécessite une connaissance approfondie de l'ennemi, élément fondamental dans to ute guerre. Les autorités françaises ont donc mobilisé toutes leurs ressources, en se concentrant sur deux axes principaux :
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- Le commerce, considéré comme le pilier de la vie sociale et un moyen de rapprochement entre les populations.
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- La connaissance des notables locaux et leur séduction pour faciliter l'entrée dans la région.
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4.1. Les caravanes commerciales
L'intérêt des autorités françaises pour la région les a poussées à autoriser deux caravanes commerciales françaises à partir de Biskra vers le Sud le 13 juillet 1844, peu après l'occupation de Biskra en mars 1844. L'objectif était d'explorer les marchés des villes intérieures.
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- La première caravane s'est dirigée vers Touggourt.
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- La seconde a pris la direction d'In Salah, avec l'ambition d'atteindre Tombouctou.
Cette initiative a ouvert la voie à d'autres caravanes, dont celle du marchand Dechaverier et de Marius Garcin, qui ont visité Biskra et Touggourt en 1848 à des fins commerciales. Ces expéditions ont permis à la France de conclure plusieurs accords et traités commerciaux avec Touggourt et la région de M'zab (Chafou, 2011 : 53).
Une caravane commerciale dirigée par Prax est partie de Oued Souf vers le marché de Touggourt, transportant 85 fusils tunisiens, des munitions, des barils de poudre et d'autres marchandises. Officiellement commerciale, cette caravane avait en réalité pour mission d'espionner la région et de collecter un maximum d'informations à transmettre aux autorités françaises (Chafou, 2006-2007 : 119). Ces caravanes servaient également d'autres objectifs, tous alignés sur les intérêts du colonisateur français, notamment :
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- La réussite du projet de chemin de fer entre le Nord et le Sud, proposé par Capani en 1853.
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- Le projet de la mer intérieure saharienne.
La France a également établi plusieurs agences et centres commerciaux, inspirés du modèle britannique, pour faciliter les échanges commerciaux. Elle a nommé des consuls chargés de négocier des accords lucratifs avec les chefs et les notables tribaux (Houtia, 2007 : 449).
À partir des années 1860, la France a désigné El Bayadh (El Abiodh Sidi Cheikh), Laghouat et Biskra comme centres de départ et de réception des caravanes (Saadallah, 2009 : 72). Parmi les centres commerciaux les plus importants créés par la France, on trouve :
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- Aïn Sefra, qui a connu un grand succès en raison de son importance commerciale (El Amri, 1988 : 217).
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- Beni Ounif et Béchar, où le commerce a prospéré grâce à la connexion de la région au réseau ferroviaire. Béchar est ainsi devenu un marché important, attirant des commerçants et des marchandises de toutes sortes(El Amri, 1988 : 218).
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- In Salah, dont l'occupation par la France a permis de contrôler ce marché stratégique, situé à égale distance d'Alger au nord, Tombouctou au sud, Mogador à l'ouest et Tripoli à l'est. In Salah est ainsi devenu un carrefour des routes sahariennes reliant l'Afrique du Nord au Soudan, ainsi qu'un centre financier clé pour les Touaregs (Miassi, 2009 : 110 -111).
Pour monopoliser et contrôler le commerce, tout en étendant ses zones d'influence, la France a conclu plusieurs accords et traités. Parmi eux, le traité de protection avec les Beni Mzab, signé le 19 avril 1853, stipulait :
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- Reconnaissance de l'autorité française : Les Beni Mzab reconnaissaient la souveraineté française et acceptaient sa protection.
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- Paiement d'une taxe annuelle : Les sept villes du M'zab devaient payer une taxe annuelle de 45 000 francs, portée à 49 837 francs en incluant les contributions précédentes. En échange, la France garantissait leur liberté commerciale entre le Tell et le Sahara, tout en préservant leurs coutumes et institutions judiciaires, notamment la Dar El Arsh (Dhekar, 2009-2010 : 148).
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- Statut des Beni Mzab : S'ils respectaient ces conditions, les Beni Mzab seraient considérés comme des fonctionnaires de l'administration française, bénéficiant d'une protection lors de leurs voyages commerciaux ou de leur séjour dans les villes du Nord. Leurs échanges commerciaux seraient exemptés de droits de douane.
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- Non-ingérence française : La France s'engageait à ne pas intervenir dans les affaires internes des Beni Mzab, laissant leurs institutions locales fonctionner comme avant (Amat, 1888 : 20).
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- Sécurité et obligations : La France veillait à maintenir la paix et les droits de ses citoyens et des tribus sous son contrôle, tout en exigeant que les villes du M'zab continuent de payer les taxes précédemment dues au Beylik.
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- Commerce avec le Maroc et la Tunisie : Les Beni Mzab pouvaient continuer à commercer avec le Maroc et la Tunisie, à condition de payer les droits de douane aux frontières, comme pour toute marchandise étrangère. Le non-respect de cette clause entraînait la confiscation des caravanes.
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- Fermeture des marchés aux ennemis de la France : Les villes et marchés des Beni Mzab devaient être fermés aux Arabes hostiles à la France (Coyne, 1879 : 36, 37).
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- La taxe annuelle est fixée à 45 000 francs. À ce montant s'ajoute ce qui était précédemment payé, portant ainsi le total à 49 837 francs français (Garrot, 1910 : 892).
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4.2. La séduction des notables locaux
La France a cherché à gagner la faveur des notables de la région saharienne afin de mieux comprendre la structure sociale et religieuse des populations, d'évaluer leur capacité de résistance, et d'identifier leurs alliés et ennemis. Dans cette optique, le gouverneur général Randon6 a invité en 1855 un notable influent, le Cheikh Othman, qui entretenait des relations étroites avec plusieurs tribus des Chaamba et des Touaregs. L'invitation n'a pas été directe : elle a été relayée par Si Hamza, le chef de la région de Ouargla, qui jouissait d'une relation de confiance avec le Cheikh Othman (Meriouche, 2005 : 115). Accompagné de Si Hamza, le Cheikh Othman s'est rendu à Alger, où il a été reçu par le général Randon. Après des discussions, Randon leur a adressé plusieurs recommandations visant à servir les intérêts de la politique coloniale française.
Grâce à ce traité, la France a assuré la neutralité des Beni Mzab, fermant leurs villes et marchés à la résistance populaire du Sud. Cette stratégie a permis d'obtenir la loyauté et la soumission des Beni Mzab à moindre coût, tout en renforçant le blocus des tribus rebelles du Sahara. Malgré les efforts du Chérif Mohamed Ben Abdallah pour dissuader les Beni Mzab de signer ce traité, y compris en tentant d'empêcher leur délégation de se rendre à Alger, ses efforts ont échoué (Randon, 1875 : 179).
La politique coloniale française en Algérie s'inscrivait dans l'adage "il faut connaître les gens pour les contrôler". En appliquant la stratégie du diviser pour régner, les autorités françaises ont cherché à semer la discorde entre les notables locaux et leurs populations, ainsi qu'à exacerber les tensions entre les patriotes et les autres. Elles ont encouragé les divisions, ravivé les rivalités ethniques et sectaires, et exploité les conflits existants.
Par exemple, la France a encouragé Ferhat Ben Saïd à se rebeller contre Ibn Qana, le chef des Arabes. Elle a également attisé les rivalités entre les princes de la famille Ben Gana, les "sultans de Touggourt", pour affaiblir leur pouvoir. De même, elle a tenté de séduire la Tijaniyya, une confrérie soufie influente basée à Temacine, en raison de son pouvoir et de son influence sur ses disciples, en particulier dans le Sud-Est algérien (Chafou, 2011 : 50).
Conclusion
En résumé, le colonisateur français a déployé tous les moyens à sa disposition, utilisant à la fois la force et des ruses sophistiquées, pour atteindre son objectif : l'occupation du Sahara algérien avec un minimum de pertes et dans les plus brefs délais. Cependant, ses calculs n'ont pas été entièrement couronnés de succès, en raison de la bravoure des habitants de la région et de leur refus catégorique de la domination française. Cette résistance farouche a infligé des pertes significatives à l'occupant et a considérablement ralenti son expansion dans le Sahara algérien.